Hier, le 9 juillet 2024, Ariane 6 effectuait son premier vol. Une émotion pour nous les armaturiers qui sommes fiers d’avoir participé à cette aventure. Nous avons en effet œuvré sur le chantier du pas de tir, en Guyane. Vu la poussée, imaginez ce qu’il a fallu construire en dessous ! Nous avons réalisé l’ensemble de la fourniture et la pose des armatures du génie civil. Les travaux auront duré 40 mois, de fin 2015 à début 2019. En tout, 6 870 tonnes d’armatures ont été fournies et posées. Tout comme 20 456 coupleurs. Plus de 60 armaturiers ont été employés sur le chantier en pointe. (Client : Eiffage)
Ariane 6, qui a est un peu plus haute qu’Ariane 5 (62 mètres) mais conserve son diamètre (5,4 mètres). Sa masse est comprise entre 530 et 860 tonnes selon les versions. Comme Ariane 5, le nouveau lanceur comporte deux étages utilisant des ergols cryogéniques (oxygène et hydrogène liquides). Le premier étage est propulsé par une version optimisée du moteur-fusée Vulcain (135 tonnes de poussée) et le deuxième par un nouveau moteur Vinci (18 tonnes de poussée) plus performant et pouvant être rallumé. Au décollage et durant les deux premières minutes du vol, la poussée est fournie principalement par des propulseurs à propergol solide d’une poussée unitaire moyenne de 350 tonnes.
Photos : ESA/CNES/Arianespace-ArianeGroup/Optique Vidéo du CSG